On aurait pu démarrer cet échange avec des présentations classiques, formelles, mais 5mn avant l’interview, Alexandre m’a proposé de démarrer avec une histoire drôle. Il n’en fallait pas plus pour donner le ton de ces 50 minutes passées ensemble, à l’image de l’ambiance joviale qu’il entretient au sein de la Freebu.
Pour découvrir la blague en question, ou encore son objet totem, direction la version vidéo.
Pour lire les grandes lignes, c’est juste ici 👇 Bonne lecture !
1. Les présentations
Pour commencer, peux-tu nous dire un peu qui tu es, et d’où tu viens ?
Alexandre Lyoen, on m’appelle Alex, j’ai 37 ans, Ch’ti depuis toujours – je n’en garde presque aucune séquelle (rires). Je vis dans une petite ville près de Lille, et je suis passionné de mythologie nordique, entre autres. Je suis consultant marketing en freelance depuis 2015, donc ça fait 10 ans cette année, ce qui n’a pas tendance à nous rajeunir… Je suis aussi mentor pour freelances depuis 2019. Je les aide à construire une activité qui est à la fois saine, solide et surtout épanouissante, c’est le plus important.
En gros, je les accompagne à bâtir quelque chose de naturel qui leur correspond vraiment, qui leur permet de bosser avec leurs clients préférés sur des projets qui leur tiennent à cœur, tout en étant mieux payés. Et c’est donc pour répondre à cette mission que j’ai créé la Freebu en 2020.
2. La naissance de la Freebu
Quel a été le déclic pour créer une communauté qui compte aujourd’hui 600 membres ?
Ça remonte assez loin. Après mes études, je me suis lancé dans le salariat comme la plupart d’entre nous. Sauf que ça ne s’est pas super bien passé… Après deux expériences vraiment catastrophiques – qui mériteraient presque d’être adaptées en série Netflix – je décide de bosser pour ma pomme, dans mon coin.
L’idée était de faire les choses à ma façon, sans avoir à subir des interactions avec des personnes que je n’apprécie pas vraiment. En théorie, c’était le plan parfait pour un profil introverti comme moi ! Mais je me suis aperçu très rapidement que cette tranquillité avait vraiment fini par me peser. Ça a pris quelques années parce que je suis très introverti, mais au bout d’un moment, ça s’est transformé en un sentiment de profonde solitude. Honnêtement, je ne l’ai pas vu venir du tout, je n’aurais jamais misé là-dessus.
Et c’est ce qui t’a mené à la Freebu ?
C’est ça, dans un premier temps c’était pour moi, pour ne plus être seul, mais aussi et surtout pour les autres freelances qui vivaient la même situation. Quand je suis arrivé sur LinkedIn, j’ai commencé à discuter avec tout un tas de freelances comme moi, et c’était vraiment une problématique qui revenait régulièrement. Je n’imagine même pas ce que ça pouvait être pour des profils plus extravertis qui se sont retrouvés du jour au lendemain derrière leur écran sans aucune interaction !
Comme je dis souvent, être libre c’est pouvoir choisir ses emmerdes. Quand on se lance à son compte, on choisit la voie de la liberté, mais sur le chemin, on fait face à pas mal de sacrifices et de pièges à éviter. C’est vraiment important de ne pas rester seul•e et d’avoir des gens comme soi avec qui échanger au quotidien sur ses doutes, sur ses peurs parce qu’elles sont inévitables. Pouvoir obtenir des conseils, se soutenir, se tirer vers le haut ou simplement pour pouvoir souffler un peu, parce qu’on n’est pas des machines !
On dit souvent que l’aventure est plus importante que la destination, et c’est complètement vrai parce que c’est hyper dangereux de placer son épanouissement et sa satisfaction personnelle sur un événement hypothétique dans le futur. Bref, je me suis rendu compte qu’il y a quelque chose qui était tout aussi important, si ce n’est plus que l’aventure, c’est l’entourage, les personnes avec lesquelles tu partages cette aventure.
Quand on est seul, les défaites sont bien plus dures à surmonter, et les victoires ont bien moins de saveur.
3. L’ADN de la communauté
Comment décrirais-tu la Freebu aujourd’hui ?
C’est une famille soudée de freelances qui avance tous ensemble, quel que soit le stade où on en est chacun. C’est en quelque sorte un sanctuaire calme et bienveillant loin du brouhaha des réseaux et des relations superficielles qu’on peut y avoir.
Je pense qu’on peut la considérer comme une sorte de refuge dans lequel tu peux venir pour apprendre, te poser tranquillement, réfléchir, obtenir l’aide et le soutien des autres membres ou simplement rigoler, relâcher la pression et te faire de nouveaux copains dans l’aventure du freelancing.
Côté ambiance, c’est plutôt à eux de dire comment ils la perçoivent, mais je dirais familiale et chaleureuse, et surtout à taille humaine. Pour te donner une image, tu n’arrives pas dans une salle immense avec des centaines d’inconnus, mais plutôt dans une soirée entre potes.
Quelles sont les valeurs phares de la communauté ?
Déjà l’entraide et le soutien, ça me semble évident forcément, vu que c’est le cœur de la communauté. Après, j’ai envie de dire aussi la liberté, parce que c’est souvent pour cette raison qu’on s’est lancé, et c’est aussi un peu pour ça qu’on est ensemble.
Il y a aussi une valeur de diversité dans le sens où chacun y trouve sa place, quel que soit son profil, son background, d’où il vient ou sa situation actuelle. Il y a des profils très hétérogènes. L’empathie aussi, bien sûr, parce que personne n’est là pour juger. Il n’y a pas de hiérarchie, tout le monde se montre bienveillant les uns envers les autres.
Et puis de manière générale, je dirais le développement personnel, le dépassement de soi. On n’est pas seulement là pour rigoler et passer le temps. On est là aussi pour développer notre activité et nous développer en tant que personne, même si on n’y pense pas en se lançant.
Quels sont les profils ou métiers types qui te rejoignent ?
Il n’y a pas de profils en particulier ou de barrière spécifique. C’est ouvert à tous les freelances / indépendant•es, quel que soit le secteur, l’ancienneté ou leur situation. Mais effectivement, on trouve surtout des métiers du digital, du fait de ma présence exclusive sur LinkedIn.
Pour citer quelques exemples, ça va être des rédac’ web, des marketers, des créa types graphistes webdesigners, des ingénieurs pédagogiques, des assistantes virtuelles, des community managers… des profils qui sont plutôt au début de l’aventure, souvent.
4. Le fonctionnement quotidien
Concrètement, qu’est-ce qu’on trouve une fois inscrit•e dans la Freebu ?
De manière très pragmatique, quand tu t’inscris, tu vas recevoir la newsletter qui part chaque semaine le jeudi à 8h pétante avec des conseils actionnables, des idées, des réflexions autour du freelancing. Je couvre tous les sujets, que ce soit le positionnement jusqu’à la vente, en passant par les tarifs, l’offre, l’expérience client, le marketing, etc.
Tu as aussi accès à notre chat Slack, accessible à tout moment pour discuter et tisser des liens. On a aussi une maison virtuelle créée sur la plateforme Gather, qui ressemble à un petit jeu vidéo dans lequel, avec ton petit personnage, tu peux te déplacer et discuter avec les uns et les autres pour rompre l’isolement et voir nos têtes.
!["La solitude, je ne l'ai pas vue venir" - Rencontre avec Alexandre Lyoen, fondateur de la communauté de freelances la Freebu [Interview] 3 image 63](https://woombat.io/oastylsu/2025/02/image-63-300x300.png)
Et côté événements ?
Il y a par exemple un “Feu de camp” mensuel dans lequel on se rejoint pour prendre des nouvelles des uns et des autres, mais aussi pour discuter autour d’une thématique bien précise. On a aussi des ateliers d’écriture hebdo pour avancer sur notre contenu, des webinars, des challenges…
Au-delà du partage de conseils et de bonnes pratiques au quotidien, on peut aussi y faire des collaborations entre membres. Il y a des recommandations, des passes décisives aux copains quand quelqu’un est complet, du troc de compétences… ou simplement de la vente de services entre membres. J’ai en tête par exemple dernièrement un graphiste qui a fait appel à une rédac’ web pour son blog.
Si tu restes proactif dans la commu, tu trouveras forcément des opportunités de faire grandir ton activité conjointement avec d’autres membres, dans une optique win-win. C’est un des aspects que je préfère en tant que créateur de communauté !
La communauté est-elle payante ?
Non, tout est 100 % gratuit pour le moment, ce qui crée un petit challenge supplémentaire, on ne va pas se mentir ! Tout est offert, mais le plan pour 2025, c’est quand même de passer à l’étape supérieure, et de proposer encore plus de choses, plus de qualité, pour aider davantage les membres.
5. Retour vers le futur 🛸
Imagine qu’on est dans une faille temporelle, et ton “toi” du futur vient te parler de la Freebu dans 5 ans. Il te dit quoi ?
Je pense qu’il commencerait par me troller et me dire de profiter avant que ma barbe ne devienne méchamment grise (rires) !
Et puis j’imagine que d’ici 2030, il me dirait que la Freebu est une communauté qui est vraiment reconnue pour la qualité des relations qu’on peut y construire et non pas la simple quantité de membres. Plus qu’une simple communauté, une véritable seconde famille dans laquelle tu t’engages à la fois au quotidien et sur le long terme.
On aura mis en place des groupes en local un peu partout en France, pour se rencontrer en vrai et renforcer encore plus nos liens. Des événements en ligne bien sûr, et certains en présentiel avec des experts reconnus dans leur secteur.
Et puis on aura enfin réussi à construire l’espace communautaire dont je rêve depuis si longtemps, vivant, et en perpétuelle effervescence ! Les membres s’y retrouveront tous les jours pour apprendre, se débloquer, souffler un coup, collaborer… Un vrai écosystème à part entière, une expérience unique avec un avant et un après !
👉 Rejoindre l’aventure
La Freebu est ouverte à tous les freelances, peu importe son métier, l’essentiel est de se reconnaitre dans la description et les valeurs citées plus haut. L’accès est 100% gratuit.
Pour rejoindre l’aventure, il suffit de s’inscrire ci-dessous, ou via ce lien. Tu recevras :
- Un onboarding complet sur 3 jours
- Un accès immédiat au Slack et au Gather
- Une invitation aux prochains événements de la commu
- Un guide ultra complet pour construire et développer son activité
Avec plus de 600 freelances et un noyau fidèle de membres actifs, la Freebu nous prouve une fois de plus, qu’il est possible de concilier autonomie et coopération dans le monde du travail indépendant.
Vous souhaitez être la prochaine tribu interviewée ? Contactez-moi !


!["La solitude, je ne l'ai pas vue venir" - Rencontre avec Alexandre Lyoen, fondateur de la communauté de freelances la Freebu [Interview] 1 Capture decran 2025 02 11 a 14.48.57 e1739282103826](https://woombat.io/oastylsu/2025/02/Capture-decran-2025-02-11-a-14.48.57-e1739282103826.png)
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