Le monde du travail évolue, et avec lui le vocabulaire pour décrire nos activités : Freelance ? Indépendant ? Solopreneur ? Entrepreneur ? Difficile de s’y retrouver !
Je te propose de faire le point sur ces termes qui, bien que proches, présentent des nuances qui ont leur importance.
C’est parti pour un tour d’horizon de ce jargon indépendant !
Travailleur indépendant : le plus générique
Le principe est simple, tu es travailleur.se indépendant.e dès lors que tu exerces une activité professionnelle autonome non salariée et que :
- Tu gères ton temps et ton organisation
- Tu fixes tes tarifs librement
- Tu choisis tes clients comme tu l’entends
- Tu ne dépend d’aucun lien de subordination ou contrat de travail
👉 Alors tu peux te définir comme tel.le !
💡Bon à savoir : On compte plus de 4 millions de travailleurs indépendants en France, dont des commerçants, des professions libérales, mais aussi des agriculteurs, et des dirigeants d’entreprises de toutes tailles…
Freelance : le prestataire de services
Le terme “freelance” (ou freelancer pour les anglophones) s’est popularisé ces dernières années, et pour cause : plus d’1 million de freelances exercent aujourd’hui en France.
Il n’y a pas de définition officielle, mais globalement, le freelance type :
- vend son temps et son expertise
- propose de la prestation de service
- travaille en mode projet ou au TJM
- privilégie l’évolution de ses compétences à la croissance
Les freelances exercent souvent des métiers dans le web ou la communication (designer, développeur, graphiste, community manager…), mais on en trouve aussi de plus en plus dans des fonctions “support” comme l’office management, les RH ou le domaine commercial, juridique et financier…
💡 Attention : “Freelance” n’est pas un statut juridique !
Un freelance peut facturer en micro-entreprise, à la Maison des Artistes, en SASU, EURL…
Micro-entrepreneur : le statut idéal pour débuter
Anciennement auto-entreprise, le régime de la micro-entreprise est le statut idéal pour se lancer, car il offre :
- Une gestion administrative simplifiée
- Des cotisations proportionnelles au chiffre d’affaires
- Un cadre juridique adapté aux débutants
Attention toutefois, ce statut nécessite de bien se protéger (prévoyance, RC pro…)
Tu peux être en micro-entreprise sans pour autant te définir comme freelance, notamment si tu es artisan, plombier, boulanger ou prof de yoga ! Quelques exemples de métiers en auto-entreprise.
💡 Depuis mai 2022, la mention “EI” est obligatoire sur certains documents comme les devis et factures, car le régime de la micro-entreprise fait parti de l’Entreprise Individuelle.
Entrepreneur : le créateur d’entreprise
C’est un mot que l’on utilise un peu à tout va, mais généralement, c’est une personne qui :
- porte ou fait vivre un projet d’entreprise
- s’investit personnellement et émotionnellement dedans
- recherche la croissance de son entreprise
- prévoit d’embaucher pour pérenniser son business.
Alors oui, les startupers sont des entrepreneur.es, mais ton boucher, ton coiffeur et le gérant du food truck du coin de la rue le sont tout autant ! D’ailleurs les startups ne représentent même pas 1% des entreprises alors bon… 😅
Solopreneur : l’indépendant scalable
Ça fait moins longtemps qu’on l’entend celui-ci, mais il se répand comme une trainée de poudre 🤔
Et pour cause, c’est un peu la suite logique pour les freelances qui veulent passer à l’échelle, tout en restant seul.es (d’où le “solo” de solopreneur 😅).
Cela te concerne si :
- Tu veux vendre autre chose que ton temps, comme des produits digitaux, ou de la formation par exemple ;
- Tu préfères déléguer certaines tâches à d’autres freelances pour développer ton activité sans embaucher ;
- Tu t’orientes davantage vers un statut de type SASU ou EURL que celui de la micro-entreprise.
Alors, tu te reconnais ? Si c’est le cas, je te conseille d’aller jeter un oeil aux contenus de Flavie Prevot et Anthony Adda, qui s’adressent spécifiquement à des profils comme le tien 😎
👉 En Conclusion : quel terme choisir ?
Je te l’accorde, la frontière reste assez fine entre chacun de ces terme.
Si tu hésites encore, pas de panique ! L’essentiel est de choisir celui dans lequel tu te reconnais le plus. En cas de doute, “indépendant” reste le plus universel.
Voilà pour cette première balade dans le vocabulaire un peu barbare de l’entrepreneuriat, j’espère que ça t’aura éclairé.
N’hésite pas à me dire en commentaire comment tu te définis 😉